ma note
-/5

La Tragédie du Japon

nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 2nombre de notes: 2nombre de notes: 1

les avis de Cinemasie

2 critiques: 3.62/5

vos avis

5 critiques: 3/5

visiteurnote
Pikul 2
Antaeus 4.5
Mounir 4
hkyume 4
Miyuki 0.5


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Une oeuvre majeure du cinéma nippon d'après-guerre.

"Tragedy of Japan" a été réalisé en 1953 par Kinoshita Keisuke. Si ce nom de réalisateur ne vous dit rien, sachez qu'il est notamment celui auquel on doit la première version de "La Ballade de Narayama", sortie en 1958 ; version moins célèbre que celle de Imamura Shohei datant de 1983, qui avait remporté la Palme d'Or à Cannes. On dit aussi que Kinoshita Keisuke était un réalisateur très connu au Japon à l'époque. Au moins autant que Kurosawa et Mizoguchi. Si ce n'est plus. Donc une fois de plus, et au vu de ce "Tragedy of Japan", on peut se demander pourquoi ce cinéaste n'a pas eu chez nous le même statut et la même reconnaissance du public que les autres géants tels Ozu, Naruse et ceux que j'ai cité plus haut. Il l'aurait mérité, je pense. Mais venons-en donc à ce film. Comme son titre le laisse entendre, "Tragedy of Japan" est une oeuvre sombre et tragique, ayant pour contexte le Japon de l'après-guerre. L'introduction, mêlant vraies images d'archive de l'époque et diverses coupures de journaux présentant la situation désespérée du Japon, est à ce titre, plus qu'éloquente. Bien entendu, Kinoshita Keisuke n'a pas voulu faire un documentaire mais du cinéma, avec une histoire et des personnages. On va donc suivre dans "Tragedy of Japan", la vie d'une mère et de ses deux enfants. Pas de père ? Ben oui, il est mort pendant la guerre. Nature de la relation entre la mère et ses enfants ? Conflictuelle au possible. Entre le fils, étudiant en médecine, qui veut quitter sa mère et se faire adopter par une famille plus "noble" (sans oublier de changer de nom de famille au passage) ; et la fille, apprenant l'anglais et confectionnant des robes, tout en étant à la recherche d'un mari pour quitter le cocon familial au plus tôt ; la pauvre maman, qui aime ses enfants plus que tout mais qui elle, n'a plus d'avenir suite à cette guerre qui lui aura tout fait perdre, se retrouvera dans des situations toujours plus terribles. Et ça ira très loin... Bien entendu, hormis cette trame principale, il y a beaucoup de choses qui sont développées au cours du récit, comme par exemple la relation de la fille avec son professeur d'anglais, alors que ce dernier est marié et à lui-même une fille, etc... Et puis Kinoshita Keisuke n'hésite pas à dépeindre des problèmes adjacents comme le marché noir ou la prostitution. Quant à la mise en scène, on peut noter, entre autres, quelques plans-séquences avec des mouvements de caméra et une maîtrise de l'espace à la Mizoguchi, ainsi que des flashbacks de la famille, situés quelques années plus tôt dans leur vie, et qui ont la particuliarité d'être présentés qu'en images, sans aucun son. Je ne parle pas du final du film, mais il laisse une trace impérissable dans la mémoire du spectateur... Donc, comme dit dans l'énoncé de la critique, "Tragedy of Japan" est une oeuvre majeure de son temps, et le voir sera une bonne occasion de connaître Kinoshita Keisuke, un grand parmi les grands, qu'il ne faudrait pas oublier.

12 janvier 2005
par Antaeus


achat
info
actions
plus
  • liens
  • série/remake
  • box office
  • récompenses
  • répliques
  • photos
  • bande annonce
  • extrait audio